Le
secret de Fatima et OVNI !
Le, 10 janvier 2006 (François de
la Chevalerie)
RETOUR SUR FATIMA, ENTRE TROUBLE ET PISTE OVNIENNE ?
C’est peut-être l’événement
le plus invraisemblable du XXème siècle.
Le 13 octobre 1917, rassemblée dans une dépression herbeuse une
foule de 70 000 personnes assistent à la danse du soleil. A leur tête,
trois jeunes bergers, Jacinta, François et Lucie. La silhouette de la
vierge Marie leur est apparue pour la première fois le 13 mai 1917.
Chaque 13 du mois, la "Dame vêtue de blanc tel un verre de cristal
traversé par le soleil" resplendit aux abords d’une grotte.
Chaque fois, la vierge leur délivre un message. Elle a promis un miracle
pour le 13 octobre. La nouvelle des apparitions s’est répandue
dans la région. La foule est venue nombreuse. Sous un temps saumâtre,
elle se déploie autour des enfants. Depuis le matin, une pluie fine
s’abat de façon interminable. « Journée d’automne,
triste et morose » note un observateur. Les heures s’écoulent,
l’attente interminable.
DANSE DU SOLEIL
Vers midi, d’un seul coup, les nuages se déchirent
laissant la place à un ciel bleu et cristallin. Le soleil
apparaît au zénith mais sous un aspect étrange
tel un disque d'argent brillant. Il n’éblouit plus.
Nullement incommodé, sans risque de se brûler les
yeux, chacun le fixe, saisi de stupeur. Des rayons de lumière
rouge fusent au bord du Soleil. Violets, bleus, puis jaunes.
Ces couleurs ont été décrites comme des
secteurs monochromatiques qui tournoyaient sans arrêt.
L’astre pivote maintenant sur lui-même à une
vitesse vertigineuse, lâchant des faisceaux de lumières
colorées dans toutes les directions. Bientôt, il
exécute des mouvements brusques. Soudain, il abandonne
son emplacement. Il évolue alors en zigzag, telle une
feuille morte. Il semble tomber sur la foule. Certains s'agenouillent,
beaucoup hurlent de peur. Telle une roue en feu, il tourne vertigineusement
sur lui-même, lâchant dans sa course des faisceaux
de lumière. Ces couleurs imprègnent les arbres,
les rochers, le sol et les habits. Au bout de plusieurs minutes,
le soleil reprend sa place. Une deuxième fois encore,
il vagabonde dans le ciel. L’émotion est immense
parmi la foule. Gagnés par une impression de chaleur,
les témoins constatent avec surprise que leurs vêtements
sont presque secs à la fin de l’apparition.
MIRACLE
Le miracle est reconnu par Rome en 1930 et ses trois secrets.
Fait inédit dans l’histoire des miracles, un Pape
en est l’un des principaux acteurs. L’attentat dont
Jean Paul II a été victime en 1981 était
relaté dans le troisième secret. La balle qui se
dirigeait vers lui aurait été déviée
par une main céleste. Jean Paul II le rend public en 2000.
Jean Paul II entretenait une véritable dévotion
pour Fatima où il s’est rendu à plusieurs
reprises. Fatima est aujourd’hui un lieu de pèlerinage
très couru.
TROUBLE DANS LE CIEL DE DIEU
Rien n’est jamais acquis même dans le ciel
de Dieu. Aussitôt connu, l’événement
fait débat au sein de l’église. Certains
soupçonnent la curie de Fatima d’avoir monté de
toutes pièces l’opération à des fins
de prosélytisme. D’autres relèvent les déclarations
contradictoires des enfants, notamment, de Lucie. Dès
1944, le Père Dhanis, recteur de l'université grégorienne à Rome,
publie une thèse anti-fatimiste qui reçoit les
félicitations du Saint-Siège. Jouant de subtilité,
le Cardinal Joseph Ratzinger alors Préfet de la Congrégation
pour la Doctrine de la Foi, aujourd’hui Pape Benoît
XV, entreprend en 2002 une analyse théologique du miracle.
Dans un texte disponible sur le site Internet du Saint Siège,
le Cardinal le ramène à « des révélations
privées. » D’après lui, la vision incorpore
parfois des images qu'elle « peut avoir vues dans les livres
de piété. » Les gens présents étaient
tellement certains d'assister à une apparition qu'ils
ont peut-être été victime d'une hallucination
collective ! Selon lui, cette prophétie s’inscrivait
dans les « signes des temps » en référence
au monde particulièrement troublé du début
du XXème siècle. Le Cardinal Ratzinger s'offre
une formule curieuse, l'attentat manqué à la vie
d'un Pape est en vérité «sans grand mystère".
Interprété par certains comme une tentative de
démantèlement du Message de Fatima, ce commentaire
de celui qui est aujourd'hui le plus grand dignitaire de l'église
ajoute à la confusion.
PRUDENCE DES SCIENTIFIQUES
Rares sont les scientifiques qui ont cherché à s’immiscer
dans la controverse. D’une manière générale,
la plupart se gardent bien de se prononcer sur les miracles.
La séparation des genres est établie : la Science
appelle au savoir, le sacré prône la croyance en
des réalités impalpables. De surcroît, la
reconnaissance de l'apparition par la papauté ne leur
offrait guère de prise. Comment pourfendre un lieu de
culte fréquenté chaque année par trois millions
de pèlerins et dont le Pape Jean Paul II vouait une dévotion
inégalée ? Autre difficulté, aucun élément
contradictoire n’apparaît dans les archives.
QUELLE AUTRE EXPLICATION ?
Fussent-ils nombreux, la valeur des témoignages
ne constituent pas un argument. Plusieurs fois dans l’histoire,
des formes étranges apparues dans le ciel ont suscité l’émotion.
La plupart du temps, il s’agissait de phénomène
physique ne devant rien au hasard comme, par exemple, ces curieux
nuages en forme de secousses volantes qui s’agglomèrent
en haute montagne. Est-ce seulement concevable que le soleil
puisse quitter sa place dans le ciel, comme cela a été rapporté ?
De deux choses l’une : soit le soleil a véritablement
dansé ce jour là et toutes les règles connues
de la physique sont alors à revoir, soit il s’agissait
d’un phénomène météorologique
méconnu alors mais trouvant aujourd’hui son explication.
Levée l’hypothèse de l’hallucination
collective, se peut-il que des mouvements du soleil soient scientifiquement
explicables ? Encore faut-il qu’il ne s’agisse pas
d’un parti pris mais d’une position se raccordant à un
décryptage précis. Lorsqu’un coup de vent
chasse une masse nuageuse abondante et pluvieuse, le soleil apparaît
déstabilisé. Toujours là, au zénith,
mais il semble en mouvement. En réalité c'est sa
réapparition subite qui bouscule la perception de son
emplacement. Quant à son éblouissement, la pluie
qui a sévi toute la matinée a favorisé un
jeu croisé de réfléchissement lumineux.
Pendant quelques instants, le soleil est plus accessible mais
l'effet ne dure pas. Dès lors que les croisements réfléchissements
lumineux s'effondrent, le soleil éblouit selon son habitude.
Dès le 18 octobre, l'Observatoire de Lisbonne rapporte
n'avoir relevé aucun phénomène anormal,
le 13 octobre. Tout juste une légère perturbation
venant de l’ouest. Dans ses archives, aucune mention n’est
faite d’un événement particulier. Cependant, à l'époque,
le maillage du territoire Portugais par des radars n'existe pas.
Aucune possibilité donc de confirmer ou d'infirmer au
moyen de relevés scientifiques.
Autre explication écartée, l'attribution
de la paternité de l'événement à l’armée.
En 1917, la technologie disponible était limitée.
Nulle possibilité alors de domestiquer le champ visuel
avec des effets de contraste ou des jeux de lumière comme
il est possible de le faire aujourd'hui.
L'opération aurait-elle été alors
fabriquée à partir du sol au moyen d'un cercle
très lumineux projetant son éclat en direction
des nuages et ce, afin de simuler l’apparition du soleil.
Les fulgurants rayons pourraient en fournir l'explication. Mais
est-ce possible d'organiser une telle opération sur une
surface du ciel très étendue visible au regard
de 70 000 personnes ?
UN OVNI ?
Dans son livre, « Fatima, un ovni pas comme les
autres » Gilles Pinon remet en cause l’interprétation
surnaturelle. S'éloignant des polémiques religieuses,
selon lui, la danse du soleil n’est autre qu’une
manifestation extraterrestre. Il s'appuie sur les témoignages
où il est fait mention d'une manière récurrente
d'un disque plat plutôt que d'un globe. Comment des observateurs
fortement imprégnés de religiosité évoquent-ils
d'emblée un disque en mouvement, allant et venant, disparaissant
? Sauf à considérer certains doués d'une
fiévreuse imagination, l'appellation est curieuse pour
l'époque. Le soleil est pourtant décrit comme "un
disque", "une plaque d’argent mat". Ni voilé,
ni brouillé, il luit sans blesser la vue. En effet, personne
ne s’est plaint d’avoir eu mal aux yeux après
l’avoir pourtant fixé. Autre indice, les nuages
qui couvraient le ciel donnent "l’impression de passer
derrière le soleil". L’ensemble de ces descriptions
suggère l’idée d’une projection lumineuse
sur fond de nuages. Etait-elle le fait d'un aveuglement ou le
participe-t-elle d'un autre phénomène ?
Gilles Pinon fait de Fatima l'archétype d'un événement
ovnien, le premier à être répertorié bien
avant l'observation de Kenneth Arnold, au dessus du mont Rainier
en 1947. Danse du soleil, perturbations atmosphériques,
souffle et nuée blanchâtre au sol, secouement des
arbres, éclair, baisse de la lumière et de la température,
coups de tonnerre, disque d'argent à manœuvres erratiques,
changements de cap à angle aigu, rotation rapide sur lui-même,
descente en feuille morte ou en zigzags, remontée à la
verticale, accélérations brutales, arrêts
sans freinage, illumination du paysage, tous éléments
concordants qui caractériseraient la présence d'un
ovni.
Tous les témoignages rapportés ce jour-là introduisent à l'idée
d'une complexité telle qu'aucune réponse rationnelle
ne puisse être apportée. C'est dans cette brèche
que s'infiltre l'ufologue. Dans l'affaire de Fatima, il suppose
plutôt qu'il ne tranche. Selon lui, il ne faut rien exclure.
Les ovnis défient les lois de la physique. Pourquoi Fatima
n'en porterait-elle pas la marque ?
LA POSITION ALAMBIQUEE DE L’EGLISE NE CONFORTE-T-ELLE
PAS LA PISTE OVNIENNE ?
Si d'aventure Fatima avait été d'emblée
présentée comme le premier phénomène
ovnien, l'attaque des scientifiques aurait été alors
sans borne. Ces derniers auraient fait usage de témoignages
rationnels afin de le rendre inerte, voire ridicule. Lui conférer
une dimension religieuse, c'était en revanche le sanctuariser,
ce qui a été le cas. Comme il a été rapporté plus
haut, la contestation du miracle a été faible.
L'église pouvait mettre alors à profit tout le
temps nécessaire pour comprendre le mystère. En
apparence, il est d’ordre religieux. Cependant en absorbant
le 3ème secret sur son propre destin, sa mort attendue
en 1981, Jean Paul II n’a-t-il pas cherché à dérouter
la mystérieuse danse du soleil de sa route initiale ?
Si cette supposition pouvait être établie, les secrets
pourraient révéler un phénomène exogène.
Du coup, l'église aurait à répondre à des
questions aux conséquences redoutables et incontrôlables.
Comment intégrer un tel événement dans son
arsenal dogmatique et l'historiographie religieuse ? Une dangereuse
porte s'ouvrirait alors. Non seulement Fatima mais tous les miracles
pourraient être revisités à l'aune de la
thématique ovnienne. Tout l'édifice religieux se
trouverait mis à mal.
La réponse a été apportée
par Benoît XV en 2002, alors Préfet de la Congrégation
de la foi. Ce dernier a décidé de ranger le vestige
religieux à l'échelle d'un mouvement de piété.
Mieux vaut diminuer le miracle plutôt que d'exposer l'église
un jour à une remise en cause presque insurmontable. En
même temps, le fait que Benoît XV ait été consacré Pape
alors qu'il n'était pas le papabile plus souvent cité renforce
le trouble. Comment mieux étouffer Fatima qu’en
plaçant sur le trône de Saint Pierre l'homme lui
contestant sa force miraculeuse ? Le tour est bien joué mais
la vérité n'en sort pas grandie. Ce qui a été vu
ce jour là défie l'entendement et la raison. Toute
puissante à l'époque, l'église aurait bien
pu instruire l'événement à sa manière
jouant tour à tour la partition de la dévotion
puis du déni. Placé sous scellés, le véritable
secret de Fatima, aurait été ainsi délicatement
confisqué, désormais enterré.
* Gilles Pinon, contre-amiral (cadre de réserve), est diplômé de
l’Ecole navale et de l’Ecole nationale supérieure de techniques
avancées
.
Le, 10 janvier 2006 (François
de la Chevalerie)
-Voir aussi le livre de Dr Joaquim Fernandes & Fina
D'armada (ISBN 0-9735341-3-3)
New History Reveals the Truth About the Fátima
Incident
Authors say Famed Apparitions in 1917 were Close Encounters with Alien Beings
VICTORIA, BC – The Fátima incident was an important
event in the history of religion. In 1917, three little Portuguese
shepherds – Jacinta, Francisco, and Lúcia – suddenly
encountered the Virgin Mary, illuminated in the splendor of heavenly
lights, who told the children three secrets about the fate of the
Earth. The contacts were followed by an unexplained aerial phenomenon,
called “The Miracle of the Sun,” in which the Sun was
seen to dance in the sky by thousands of awestruck onlookers who
flocked to Fátima.
The apparitions were presumed to be a case of divine intervention
in human affairs, a sign from Heaven that the world war then
raging in Europe should
end. A shrine sprang up at Fátima that drew millions of believers, and
a myth was invented that the secrets of Fátima would be revealed in
the fullness of time – as a testament of faith in a secular age.
In Heavenly Lights (EcceNova Editions; July 2, 2005; $22.95),
Portuguese historians Joaquim Fernandes and Fina d’ Armada tell the true story of the apparitions
of Fátima. The first history of Fátima to be written by Portuguese
historians based on the original documents, Heavenly Lights is the result of
a 25-year odyssey by the authors in search of the actual facts of the Fátima
case. Fernandes and d’ Armada began their investigation in 1978, when
they were given access to secret archives held at the Sanctuary of Fátima.
The records of Sister Lúcia, kept at the archives since the incident,
revealed that the children did not interact with an apparition of the Virgin
Mary but with a hologram of an extraterrestrial projected on a beam of light
from a spacecraft hovering high above them. The archives clearly showed that
the entities encountered at Fátima were not deities from Heaven but
rather alien beings visiting our planet from “elsewhere” in the
vast Cosmos. This finding was supported by hundreds of other facts from the
time of the apparitions. Fátima, the authors discovered, was the first
major UFO case of the 20th century.
Heavenly Lights is certain to become a definitive history
of the Fátima
Incident of 1917. When it was first published in Portugal in 1995, entitled
As Aparições de Fátima e o Fenómeno OVNI, the Jornal
de Notícias, a leading Portuguese newspaper, heralded the work “a
literary success without precedent in the field of Portuguese ufological studies.”
Now the whole world can know the truth about the apparitions
of Fátima. This new translation by American journalists Andrew
D. Basiago and Eva M. Thompson offers a powerful argument for both
UFO researchers and religious scholars alike to re-examine the
actual evidence that at last explains the enduring mystery of the
Fátima incident.
About the Authors
Joaquim Fernandes, Ph.D, is Professor of History at the University
Fernando Pessoa in Porto, Portugal. He directs the Multicultural
Apparitions Research International Academic Network (Project MARIAN).
His research interests include the history of science and the comparative
anthropology of religion, with an emphasis on anomalistic phenomena.
Fina d’ Armada holds a Master’s degree in Women's
Studies. She has written five books about the Fátima incident,
all based on original documents held in the archives – three
co-authored with Fernandes – and hundreds of articles. Her
research interests include phenomenology, local history, the history
of women, and the era of Portuguese discovery.
About the Book
Heavenly Lights: The Apparitions of Fátima and
the UFO Phenomenon
By Joaquim Fernandes and Fina d’ Armada
Translated and Edited by Andrew D. Basiago and Eva M. Thompson
Foreword by Jacques F. Vallée
EcceNova Editions
Publication Date: July 2, 2005
Price: US $22.95, CAD $30.95, £14.99
ISBN: 0-9735341-3-3
|